La FAPBM, représentée par Serge Ratsirahonana, Responsable suivi-évaluation a présenté les principaux résultats de l’étude sur la contribution économique des aires protégées, au cours de l’atelier sur le partage équitable des bénéfices. L’atelier a été organisé par le projet KOBABY DIANA coordonné par Hanta Rabetaliana. Celui-ci a réuni les parties prenantes dans les aires protégées de DIANA pour évaluer l’avancement de la gouvernance et de la gestion des aires protégées (AP) et des activités (en particulier économiques) visant à renforcer, valoriser et pérenniser les AP, pivots des stratégies de développement économique des territoires ruraux.
Les aires protégées de DIANA, un support important pour l’économie régionale
La région possède 19 aires protégées dont la superficie est estimée à 2 367 026 ha soit 33,4 % de la superficie totale des aires protégées de Madagascar. Chacune d’elle soutienne et contribue de manière significative à l’économie rurale et les industries de la région. En découvrir quelques exemples :
Dans l’aire protégée de Manongarivo, gérée par Madagascar National Parc, les deux fleuves, le Sambirano et l’Andranomalaza, sont critiques pour l’accès à l’eau potable pour les communautés locales. Se déversant dans le canal de Mozambique, ces deux grands fleuves offrent de vastes plaines deltaïques, qui soutiennent des champs de culture estimées aux environs de 100 000 ha, d’une importance capitale pour les agriculteurs de trois communautés – la Sambirano, la Mahavavy et la Sofia.
Le parc national de Montagne d’Ambre préserve les bassins-versants situés dans les bas-fonds qui irriguent environ 70 000 ha de culture, au bénéfice des communautés locales. Le parc est le principal réservoir d’eau de la ville de Diégo et alimente en eau les industries (JIRAMA, STAR, etc.). Le parc attire de nombreux touristes, et offre des sources de revenus pour les communautés (main d’œuvre locale, personnel permanent ou saisonnier, guides écotouristiques, etc.).
Les aires protégées sont des lieux critiques qui offrent des bénéfices essentiels, qui soutiennent l’économie locale et régionale. Si les efforts des experts qui y travaillent sont soutenus et complétés, ils peuvent devenir de réels agents de changement.
Partage équitable basé sur une étude sur la contribution économique des aires protégées
Serge Ratsirahonana a souligné que le coût de gestion des aires protégées est largement inférieur aux contributions économiques qu’elles apportent. Son intervention a contribué à cadrer le débat autour du partage des avantages/bénéfices des AP. Il a avancé l’idée sur la prochaine étape qui pourrait être de réaliser une étude spécifique sur la valeur de la contribution économique des aires protégées de DIANA.
« DIANA est largement en avance sur les autres aires protégées dans le partage des bénéfices des aires protégées. En effet, les acteurs économiques ont déjà compris l’importance du maintien des services offerts par les aires protégées. Par exemple, la filière agriculteurs rizicoles du « vary manitra », regroupe dans un agrégateur, reverse une partie de leur chiffre d’affaire pour la bonne gestion du paysage Ankarana, Analamerana et Montagne d’Ambre. » rapporte-t-il. A l’issue de l’atelier, les participants travailleront sur la réplication de ce genre de mécanisme pour un soutien durable des aires protégées.
La FAPBM finance nombre des aires protégées du Nord de Madagascar, en complémentarité avec le projet KOBABY. KOBABY est un projet de conservation de la biodiversité financée par l’AFD en faveur d’AP dans le Nord et dans le Sud de Madagascar.