Complexe Mahavavy Kinkony

Catégorie

Paysage Harmonieux Protégé du Complexe Zones Humides Mahavavy Kinkony, Catégorie V

Gestionnaire

Asity Madagascar

Superficie

302 000 ha

Localisation

Mahajanga, Boeny, Mitsinjo

Label international

Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO), site RAMSAR (lac Kinkony, 2ème plus grand lac de Madagascar), Zone clé pour la biodiversité, site Alliance Zéro Extinction (AZE)

Les espèces phares

L’aire protégée est composée de différents écosystèmes tels que les forêts denses sèches, les zones humides continentales et marines et les mangroves.

La faune et la flore de CMK est très riche avec de nombreuses espèces endémiques d’oiseaux, de chauve-souris, de poissons et des lémuriens.

Mahavavy Kinkony - FAPBM

Primates

7 espèces

2 classées en danger critique et 1 vulnérable selon l'UICN

Oiseaux

128 espèces

1 en danger critique (le pygargue de Madagascar ou ankoay), 6 en danger (parmi lesquelles le râle d’olivier, et le grèbe malgache) et 2 vulnérables (parmi lesquelles la glaréole malgache) selon l'UICN

Reptiles

27 espèces

1 espèce de tortues d’eau douce classée en danger critique (le rere) selon l'UICN

Amphibiens

6 espèces

Chauves-souris

10 espèces

1 classée vulnérable à savoir le renard volant de Madagascar selon l'UICN

Plantes

141 espèces

115 endémiques (82%) parmi lesquelles 3 classées en danger et 2 vulnérables
4 endémiques locales (3%) parmi lesquelles 1 espèce classée en danger critique et 1 en danger.

Paysages et habitats

Baies de Marambitsy et Boeny, lac Kinkony, zones humides et fleuve Mahavavy ; forêt dense sèche, forêt ripicole, mangroves, marais, forêts marécageuses, prairies secondaires. L'aire protégée abrite plusieurs sites sacrés « doany ».

Pressions et menaces

Pêche intensive en eau douce avec des filets non réglementaires, riziculture sur les berges du lac, conversion des marais en rizières, chasse d’eaux d’eau, feux de brousse, agriculture itinérante sur brûlis, exploitation illicite de bois (forêt et mangrove), surpêche dans les mangroves, espèces envahissantes dans les lacs et les marais, ensablement et envasement, charbonnage, collecte de produits secondaires, activités minières, changement climatique.

Valeur économique

La mangrove constitue une zone d’importance économique dans le Complexe de Mahavavy Kinkony grâce à sa productivité en crevettes, en crabes et poissons. Les communautés à proximité des embouchures (Ampitsopitsoka, Antsakoamanera, Andolomikopaka, Boeny Ampasy et Boeny-Aranta) vivent des produits de la mer et des mangroves. L’aire protégée assure également l’approvisionnement en eau potable de la population. La potentialité en artisanat avec le raphia est importante. Des activités sur le développement et la promotion de l’artisanat ont été mises en œuvre en tant qu’AGR avec des associations locales de femmes. Les produits de cet artisanat sont écoulés actuellement dans les boutiques de Mahajanga.

Contribution des communautés locales

Le CMK est géré en cogestion par Asity Madagascar et la plateforme locale de conservation MMZ ou Marambitsy Miahy ny Zavaboary. L’objectif de la co-gestion est de renforcer la gestion communautaire de la zone afin d’assurer la pérennisation de l’aire protégée pour l’amélioration de conditions de vie et la conservation de la biodiversité.

Savez-vous que

Le Complexe a été initialement identifié par le projet ZICOMA comme étant une Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux (ZICO) à Madagascar en 2000. BirdLife international y a démarré ensuite un programme de conservation en 2003. Le site a obtenu un statut de protection temporaire d’une Aire Protégée en 2007. Les actions de conservation du BirdLife sur ce site ont été relayées par l’Asity Madagascar depuis 2008.

Les efforts et résultats de la FAPBM

Les appuis financiers à l’aire protégée de CMK ont débuté en 2010. Le montant total des subventions à ce jour est de 2 148 098 566 MGA. Ces financements assurent la mise en œuvre des activités de conservation (patrouilles et surveillance, suivis écologiques, mise en place et entretien des infrastructures de conservation, …), des activités d’appui au développement (AGR, développement de filières, …), d’IEC et les charges salariales et frais de fonctionnement du personnel de l’Unité de gestion. Actuellement, depuis 2019, l’état de conservation des habitats naturels et des cibles de conservation est devenu stable malgré la persistance des feux et des défrichements des zones forestières. Les appuis au développement des communautés commencent également à apporter des retombées économiques positives aux bénéficiaires. C’est le cas de la filière « artisanat » et la riziculture intensive.

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