La FAPBM a invité les acteurs du Système des Aires Protégées de Madagascar à la réunion semestrielle de la Coalition pour les Investissement Privés dans la Conservation, ou CPIC, le 17 janvier.
Les flux de capitaux dans le financement de la conservation : Les impacts du Cadre Global pour la Biodiversité
Le CPIC est une coalition internationale d’entreprises et d’ONG dont l’objectif principal est d’augmenter les investissements dans la conservation. Il s’agissait d’une réunion internationale hybride, avec des participants en ligne et seulement trois hubs en présentiel, avec comme hôtes WWF Washington DC, South Pole à Londres et la FAPBM à Antananarivo. La réunion a été ouverte depuis le hub d’Antananarivo par Frank Hawkins, Président du Comité exécutif du CIPC.
Dans la première partie, la réunion a abordé les impacts du Cadre mondial pour la biodiversité (GBF) de Kunming-Montréal sur le financement de la conservation. Le GBF annonce une nouvelle ère du financement de la conservation car il encourage la mobilisation des ressources par tous les acteurs, notamment le secteur privé.
En prélude à la réunion, Frank Hawkins a informé les acteurs des Aires Protégées de Madagascar sur le CPIC et comment Madagascar pourrait bénéficier de l’organisation.
Les crédits de biodiversité pour impliquer le secteur privé malgache dans le financement de la conservation
L’élaboration du futur marché des crédits de biodiversité étant un travail du CIPC en cours, Madagascar peut bénéficier des résultats. Les crédits de biodiversité ont été abordés explicitement lors d’une session parallèle, en deuxième partie de la réunion semestrielle. Comme les crédits carbone, les crédits de biodiversité récompensent les entreprises qui soutiennent la conservation ou la restauration de la biodiversité par le biais d’unités de biodiversité. Les crédits de biodiversité diffèrent des compensations de biodiversité, qui sont des paiements effectués par une entreprise pour compenser ses impacts dommageables sur des écosystèmes spécifiques à un endroit précis.
Il est largement admis qu’il faut plus d’un indicateur de la biodiversité étant donné sa nature complexe. Néanmoins, les développements actuels se concentrent sur deux domaines : l’habitat ou l’écosystème et les espèces.
Un résultat clair ressort de cette discussion: la COP15 favorise un marché de crédits de biodiversité pour s’assurer que tout crédit de biodiversité est additionnel grâce à la collaboration et aux coalitions comme le CIPC, ou qu’il y a un gain global de l’achat de crédits. Il est essentiel d’établir la confiance et la crédibilité du marché pour améliorer les indicateurs, ce qui est un autre sujet des sessions parallèles. Pivotal et Nature Metrics, deux entreprises relativement nouvelles qui ont attiré d’importants investissements, ont offert un aperçu des possibilités intéressantes de numérisation des mesures et d’utilisation de nouvelles technologies comme EDNA pour effectuer le suivi des gains de biodiversité.
Cela pourrait-il être mis en œuvre à Madagascar afin de mobiliser le secteur privé pour financer les zones protégées ? Apprenez-en davantage sur les options de contribution du secteur privé en faveur de la FAPBM.