À travers une série de 11 podcasts, la FAPBM a tenu à donner un espace de parole aux communautés riveraines des aires protégées pour partager leur quotidien et les défis qu’ils traversent dans la protection de nos aires protégées. D’Analalava à Oronjia, les auditeurs sont amenés à découvrir les histoires de vies d’agriculteurs, de pêcheurs ou d’artisans rythmées par l’état de santé des forêts. Ils sont appelés à porter à leur tour la voix de cette biodiversité qu’il faudrait préserver, restaurer et financer.
Madagascar est riche de biodiversité. 3 % de biodiversité mondiale trouve refuge dans la Grande Île. Le Système des aires protégées de Madagascar a été créé pour préserver cette biodiversité. Si cette richesse unique est plutôt bien documentée, les bénéfices rendus par cette biodiversité et les aires protégées sont rarement communiqués. Les communautés qui en vivent directement et qui la défendent le sont encore moins, en particulier à l’échelle nationale. Œuvrant localement, ces héros sont parfois oubliés du grand public et leurs efforts masqués.
“Nous connaissons tous les conséquences de la déforestation : le sol devient sec et aride. Je me rappelle des années 1990 à 1993, durant lesquelles nous n’avions pas d’eau, pareil de 1998 à 2000, nous avons vécu une grande sècheresse […] Grâce à notre collaboration avec MBG (gestionnaire de l’aire protégée), […] nous avons obtenu des formations […] en agroforesterie, ce qui présente le double avantage d’alléger le travail de la terre et d’améliorer la qualité du sol […] Ces dernières années, l’eau est revenue, elle ne tarit pas, bien qu’il est vrai que nous devons creuser un peu plus de temps en temps. Malgré de faibles précipitations, nous avons de quoi boire, de même pour nos bêtes.” Dixit RAMANANTSALAMA Fredonnant de l’AP d’Oronjia, Nord de Madagascar. Le concours des gestionnaires des aires protégées a permis de recueillir les témoignages des membres actifs des communautés locales. Le triptyque foret-eau-agriculture est un thème récurrent de l’ensemble des témoignages.
Retrouver les interviews sur la page Facebook de la FAPBM.