L’association Fikambanana Bongolava Maitso (FBM), gestionnaire de la Nouvelle Aire Protégée « Corridor Forestier Bongolava » (Ouest de Madagascar, Région Bongolava) a reçu un soutien financier de la FAPBM. Dans le cadre du Fonds d’appui au Renforcement (FAR), ce soutien a porté sur la mise à jour du cahier de charges de l’utilisation de la zone tampon, pour un montant de 18 769 000 MGA.
Depuis juillet 2020, il a été constaté l’extension de certains terrains de culture vers la forêt impliquant ainsi de nouveaux défrichements. Les causes de l’extension sont multiples, mais les plus pertinentes sont la dégradation de sols des anciens champs de culture et l’arrivée des nouveaux venus et des migrants venant du Sud de Madagascar. Par conséquent, l’extension de terrain vers les fragments forestiers adjacents a pris de l’ampleur et la perte de couverture forestière est devenue plus significative. Si en 2021 la perte de couverture forestière totale enregistrée était de 203 ha, 107 ha (53 % des pertes) étaient dues à l’extension de terrains de culture.
Le cahier de charges appliqué avant 2020 a fait ses preuves, mais au vu de l’évolution du contexte socio-économique et migratoire, il est apparu nécessaire d’y intégrer les nouvelles parties prenantes. À la signature de ce nouveau cahier de charges par les occupants, il est attendu que :
- La perte de la couverture forestière dans l’étendue de l’AP due à l’extension de terrain de culture diminue jusqu’à 75 %;
- L’économie locale des occupants ayant signé le cahier de charge s’améliore jusqu’à 50 % : (3 à 5 tonnes de production de Maïs par hectare ; 1 à 3 tonnes de production de Black eyes peas par hectare ; 4 à 5 tonnes de production de Riz pluvial par hectare.);
- La probabilité de conflit social dû à l’utilisation de terrain dans la zone tampon soit faible, moins de 10 % de risque;
- La gestion des occupants par le cahier de charge résolve le problème d’accaparement de terrain de culture jusqu’à 90 %;
- L’appropriation de l’AP par les membres de la communauté soit augmentée et celle-ci soit traduite par la participation dans la lutte active de feux et le nombre de patrouilles participatives.
