Le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable et Madagascar National Parks (MNP) s’associent pour soutenir les Aires Protégées candidates à l’inscription à Liste Verte des Aires Protégées et Conservées de l’UICN. La FAPBM, par l’intermédiaire de Ranto Randriantsoa, Grants Officer, a rejoint l’initiative en Novembre 2022 en apportant son soutien à un atelier visant à accélérer le processus. Le séminaire de deux jours s’est concentré sur l’évaluation des aires protégées de Madagascar par rapport aux critères de la Liste Verte, l’identification des besoins d’appui et la définition d’une feuille de route pour soutenir les sites soumissionnaires et le groupe d’experts pour la Liste Verte (EAGL).
Liste Verte des aires protégées de l’UICN
La Norme de la Liste Verte des aires protégées et conservées de l’UICN est organisée en quatre composantes d’une conservation réussie de la nature dans les aires protégées et conservées. Les trois composantes fondamentales sont la bonne gouvernance, la conception et la planification judicieuses, et la gestion efficace. Ceux-ci soutiennent la quatrième composante, à savoir les résultats d’une conservation réussie. Dix-sept critères et indicateurs décomposent les quatre composantes pour mesurer les réalisations.
Les aires protégées qui s’engagent à obtenir le statut de Liste Verte de l’UICN doivent démontrer et maintenir la norme en trois étapes. La première étape consiste à entrer dans la phase de candidature et à réaliser une auto-évaluation. Vient ensuite la phase d’evaluation au cours de laquelle les aires protégées sont évaluées par un EAGL et un examinateur impartial. L’EAGL de Madagascar a été créé en 2018 et comprend sept experts formés et accrédités. Si elle est menée à bien, la deuxième phase aboutit à l’accréditation. Dans le cadre de cette dernière phase de la Liste Verte, une réévaluation quinquennale s’alterne avec l’évaluation à mi-parcours. Au cours de chaque phase, les points de vue et le consensus des parties prenantes sont recherchés pour donner des informations suivies sur la performance de la zone.
La Liste Verte, reconnaissance de la capacité de Madagascar à gérer durablement sa biodiversité
Le plan stratégique de la FAPBM 2022-2026 inscrit parmi ses axes prioritaires l’appui technique et financier des gestionnaires d’aires protégées dans leurs efforts d’inscription à la Liste Verte de l’UICN. En effet, ce soutien entre dans le cadre de la mise en place d’un contexte gestion favorable à l’atteinte des impacts recherches par la dotation de ressources techniques, financières, humaines et organisationnelles en faveur du réseau des aires protégées de Madagascar (SAPM) puissent produire. Pour améliorer la gestion des aires protégées financées, la FAPBM promeut l’adoption d’outils de gestion techniques (systèmes d’information, bases de données sur la biodiversité, les personnes impactées, etc.), financiers et organisationnels qui se conforment aux normes d’une aire protégée.
Madagascar est activement engagé dans le processus de la Liste Verte, puisque le pays a exprimé une forte ambition en engageant 15 sites sur 123 dans le programme de la Liste Verte lors du congrès mondial de la conservation en 2021 : Nosy Hara, Ankivonjy, Ankarea, Ambodivahibe, Lokobe, Nosy Tanihely, Makira, Isalo, Montagne d’Ambre, Analamazaotra, Maromizaha, Analalava, Andringitra, Mantadia, et le Complexe des zones humides de Mangoky Ihotry. Treize d’entre eux sont financés par la FAPBM. Comme les standards de la Liste Verte de l’UICN reconnaît les efforts déployés sur le terrain, la FAPBM pense qu’elle permettra de mobiliser de nouvelles sources de revenus, conduisant à l’autonomie financière de ces aires protégées.
Les résultats de l’atelier de décembre ont permis d’identifier les besoins d’appui pour atteindre les standards de la liste verte. Les quinze sites sont en phase de candidature, et l’auto-évaluation devrait être livrée au début du deuxième trimestre de 2023. D’ici là, le renforcement des capacités et le mentorat se poursuivent auprès des responsables des sites candidats.
Cet engagement est essentiel pour la contribution de Madagascar à la cible 3 du cadre mondial de la biodiversité négociés en décembre 2022 au Canada.