Une rencontre entre le Ministère de l’Environnement et le Développement Durable et les gestionnaires des aires protégées s’est déroulé le 7 Octobre à Antananarivo. Présidée par Madame le Ministre, Marie-Orléa Vina, la rencontre a abouti à l’instauration d’un dialogue régulier et productif pour renforcer la collaboration et la coordination entre les 2 parties. Ont été, entre autres, présents les gestionnaires suivants : DELC, SAGE, Madagascar Voakajy, Ecovision Village, Blue Ventures, WWF, MBG, Sadabe, Asity Madagascar, MNP, Famelona, Rainforest Trust, RBG, MNHN, Anjavavy, Fondation Tany Meva, SEAR, MICET, L’Homme et l’Environnement, Durrell, TPF, GERP, WCS, MNP.
A travers des ateliers de travail, le staff du Ministère et les représentants des gestionnaires, ainsi les partenaires des aires protégées comme la FAPBM, ont dialogué dans un esprit des co-constructions. La FAPBM a participé à la facilitation des sessions.
Les aires protégées de Madagascar
En 2021, Madagascar a 124 aires protégées terrestres et marines, et huit aires protégées en cours de création, et couvrent environ 12 % du territoire national. Regroupées au sein du Système d’Aires Protégées de Madagascar, elles sont généralement gérées par Madagascar National Parks, ou des ONG/Association, souvent en collaboration avec des organisation communautaires locales. Elles contribuent au développement du pays grâce aux services écosystémiques fournis. Une étude récente sur la contribution économique des aires protégées a démontré que celles-ci contribuent à hauteur de près de 500 million USD par an à l’économie nationale.
Atelier de travail pour faire avancer des sujets d’importance
Ont été au centre des discussions, des solutions aux défis auxquels font face les aires protégées qui menacent la bonne gestion de la biodiversité et des ressources naturelles qu’elle abrite : intégration des aires protégées dans les politiques publiques, sécurisation foncière des aires protégées, contrats de délégation de gestion, sécurisation physique des aires protégées, particulièrement face au feu et à l’exploitation illicite, et financement durable des aires protégées.
Vers une campagne de levée de fonds commune
La ministre a plaidé pour une campagne de levée de fonds commune qui inclurait les gestionnaires des aires protégées et le ministère. En effet, malgré un portefeuille de financement important pour les aires protégées de Madagascar, l’autofinancement de l’ensemble du système des aires protégées reste un défi majeur. Une étude récente montre que les investissements annuels dans la conservation et la gestion des aires protégées sont inférieurs à 50 % de ce qui est nécessaire pour une bonne gestion et la plupart de ces investissements sont des projets à durée déterminée.